dimanche 15 novembre 2009

Petite histoire de Django Reinhardt à Samois-sur-Seine


Django à Samois sur Seine, près de Fontainebleau : Au bord de l’eau, son Oasis.
Après bien des périples, Django sʼest posé à Samois.
Il habite une simple maison de village, pour une vie de rêve.
Cʼest pour lui le piano chez Fernand, le billard au Café de la Mairie,
cʼest la pèche à la mouche sur lʼîle du Berceau ou la peinture, selon lʼinspiration.
Toujours imprévisible, cʼest de là quʼil se catapulte dans lʼinvention de la modernité avec les jeunes bopers.
Il retourne à Paris pour de fameux concerts dans les caves de Saint Germain des Prés,
mais remonte dès que possible à lʼair libre de Samois.
Moins dʼune heure de train, et il retrouve son oasis de rêve.
Mais un jour de chaleur, il sʼeffondre devant chez Fernand.
Sa trajectoire de météore sʼarrête là. Désormais, lʼhomme «à la guitare qui parle» repose au village.
Pourtant, le génie de lʼhomme et celui du lieu se répondent encore.
A deux pas, on entend jouer les guitares, avec les étoiles pour seul public parfois.
Comme depuis des lustres, les manouches campent toujours là, un jour ici, un jour ailleurs. Il y a pas mal dʼartistes à Samois. Il y a un sculpteur gadjo, à qui lʼon vient dire un jour :
Django est un grand homme, à qui il manque quelque chose.
Une statue bien sûr, ici naturellement, pour son centenaire cʼest évident.
Il commence à modeler des esquisses. Alors, se lève à nouveau lʼhomme
« à la guitare qui parle ». Mais il sera figé dans le bronze. Les oiseaux pourront
sʼy poser, et les voyageurs verront quʼil a laissé sa trace ici.
Une présence pour le pèlerin, hors les murs du cimetière.